mercredi 16 janvier 2008

Un peu de justice dans le pétrole...

Bonne nouvelle ! Aujourd'hui, pour la première fois dans la longue suite de marées noires qui ont touchées la France, un tribunal vient de reconnaitre une compagnie pétrolière coupable de préjudice écologique dans l'affaire du naufrage de l'Erika. Le juge Parlos en charge du dossier a demander à l'ensemble des coupables ( parmi lesquels on trouve l'affréteur Total SA "qui n'aurait pas pris en compte l'âge du navire", la société de classification des navires RINA mais aussi l'armateur Guiseppe Savarese et le gestionnaire Italien Antonio Pollara reconnu coupable de "faute caractérisée"...) de verser solidairement 192 millions d'euros de dommages et intérêts aux cent une parties civiles dans l'affaire. La condamnation solidaire a l'avantage de permettre à ces dernières de réclamer la somme à l'un des condamnés, charge à lui de récupérer les quotes-parts auprès des autres coupables condamnés aux mêmes titres. Evidemment, c'est Total qui devrait écoper de cette délicate mission, une responsabilité qui ne devrait pas trop affecté ce géant du pétrole qui déclarait 12,58 milliards d'euros de bénéfices en 2006 et qui devrait en annoncer au moins autant pour 2007.

Espérons qu'au milieu de toute cette boue financière, ce jugement, dont Total va bien évidement faire appel, fera jurisprudence et suffira à convaincre les compagnies pétrolières de s'intéresser de plus près au problème du transport de cette matière première dangereuse qui pollue régulièrement nos cotes.

Messieurs les capitalistes sauvages, il est temps de prendre vos responsabilités !